[Textes] Petit One-shot...

Le couloir résonne
Au loin j'entends des pas

Détruite de l'intérieur
Je ne m'en préoccupe pas

Tous mes proches ayant été tués
Je me suis à mon tour retirée du combat

Et je me terre ici
N'aspirant qu'au trépas

Le couloir résonne fort
Et les pas se rapprochent

Une ombre me toise
Me surplombant de sa hauteur

Pointée pile devant mon cou
Une arme me tient en joue

Je garde les yeux baissés
Trop faible pour remuer

Un temps infini passe
Puis l'arme tombe avec fracas

J'attends qu'on la ramasse
Mais ce n'est pas le cas

Sur ma peau qui frissonne
Se referment des bras

La douce chaleur émanant d'un corps
Me réchauffe et m'apaise

Je ne sais pas qui est la personne
Qui est en face de moi

Mais je me laisse aller à cette étreinte affectueuse


^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.

Le moment s'éternise
Avant que tu n'agisses

Ton regard se lève enfin
Pour rencontrer le mien

Mes prunelles cristallines se noient
Dans tes pupilles émeraude

Et ta stupéfaction
N'a d'égale que ma confusion

Lorsqu'enfin tu réalises
Qui se trouve en face de toi

Moi-même je ne sais que dire
Je ne sais pour quelle raison

Ma gorge se trouve nouée
Peut-être est-ce l'émotion

Cette scène n'aurait jamais dû exister
Et pourtant elle est bien en train d'arriver

Peau mate sur peau de nacre
Pareil au plus beau des sacres

Les ténèbres éclairés par la lumière
La lumière se perdant dans les ténèbres

Nous sommes là
Face à face

Immobiles
Silencieux
Si sérieux
Mais heureux

Pas besoin de paroles, de gestes
Pour nous comprendre

Les vieilles rancunes s'effacent
Remplacées par un autre sentiment

Il y a une chose qu'il faut que je teste
Pour me libérer du poids qui m'oppresse tant

Et tant pis si tu me détestes
Pour ce que je vais entreprendre

Mais il faut que je le fasse
Pour me libérer de ce tourment

^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.

Je ne peux plus bouger
Le temps s'est arrêté

Je suis comme captivée
Mon cerveau s'est figé

Je ne sais plus penser
Tant je me sens troublé

Tu es là devant moi
Me serrant contre toi

Je ne comprends pas pourquoi
Nous en sommes arrivés là

Nous les deux perpétuels ennemis
A présent en ce lieu réunis

Mais je ne veux pas que ce moment s'arrête

Autour de nous il n'y a aucun bruit
Même le vent semble s'être tût

Et dans la fraîcheur de la nuit
Un accord secret entre nous est conclu

Scellant à jamais notre destin…

^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.

Une larme solitaire
Coule le long de ta joue

Parviens à ta jugulaire
Pour se perdre dans ton cou

Je lève ma main jusqu'à ton visage
Séchant d'un trait ce sillon humide

Essayant de graver ton image
Perpétuellement dans mon esprit

Puis une douce folie
S'empare de mon esprit

Et dans un geste simple
Je me penche vers toi

Saisissant tes lèvres des miennes
En un baiser doux et charnel

Je te sens un peu trembler
Mais tu ne me repousses pas

Est-ce un signe que ça te plaît ?
En tout cas quoi qu’il en soit

Je ne m’arrête pas
Et ne compte pas m’arrêter !

^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.

Tu te penches vers moi
Et je sais bien ce qu’il va se passer

A début j’en reste coite
Mais ne tente pas de t’en empêcher

Tes lèvres effleurent délicatement les miennes
Comme pour me demander la permission

Or tu n’as pas besoin de mon approbation
Tu l’as, et l’as toujours eue

Le baiser s’intensifie
Et nos bouches se défient

Quel contraste avec l’attitude
Que tu arborais jusqu’ici

Tes mains, toujours posées autour de mes épaules
Changent enfin de position, migrent enfin de pôle

L’une d’elles se pose sur ma nuque
Bataillant avec ma chevelure

L’autre se perd dans mon dos
Traçant des dessins d’un nouveau genre

Je me surprends à vouloir faire pareil
Et, répondant à ton étreinte

Je pose ma main droite sur ta hanche
Et la gauche sur ton dos
Jouant avec ton omoplate

Une question me reviens, incessante
quand ais-je bien pu prendre tant d’assurance ?

Le baiser se fait toujours plus intense
Et nous commençons à manquer d’air

Nous nous séparons suffocant
Mais continuons de nous faire face

Restant front contre front
Nous regardant sérieusement

^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.^.

Si ma vie prenait fin céans
Je l'accueillerais sereinement

La candeur de tes yeux
La fraîcheur de ton odeur
La douceur de ta peau
La splendeur de ton corps

Au bout du compte enfin
Je peux les faire miens

As tu seulement une idée
De l'emprise que tu as sur moi?

Je vourais tant te posséder
Ne faire plus qu'un avec toi

Mais je n'ose te le confier
De peur de t'éffrayer

à la place je choisis de goûter
Encore à ce moment d'éternité

Et

Essayant de maîtriser ma fièvre
Sur ce je recapture tes lèvres...