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 [Roman] AB+

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AuteurMessage
aelin
Vampire traqueur
aelin


Féminin Nombre de messages : 2577
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Date d'inscription : 16/02/2009

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MessageSujet: [Roman] AB+   [Roman] AB+ EmptyMer 2 Déc - 14:39

Bonjour à tous et toutes,
Bien longtemps que je n'avais posté de mes écrits. En attente de la réponse de Plon pour Aelin, tome 1, voilà le premier chapitre, peut-être pas encore tout à fait complet, d'un roman intitulé AB+. Comme d'habitude, lisez, critiquez, pestez, adorez, inondez moi de vindicte ou de compliments, as you want!!! pirat Vous pourrez retrouver d'autres écrits sur mon blog www.mywrittingworld.over-blog.com , N'hésitez pas à passer et à commenter.



AB+

Chapitre Premier


Jour de neige, petit creux…
Un enfant passe, joyeux, il me sourit.
A table!
A.M.



L’hiver. Je hais l’hiver. Les gens ont froid. Ils s’enferment chez eux et ne sortent plus la nuit. Les rues sont désertes. Pas âmes qui vivent…
_N’est pas l’air si grognon Amaël. On savait bien qu’on n’allait rien trouver…
_On cherche encore ! Répondis-je fermement en scrutant la rue de droite.
_Mais… Rétorqua Kerian en soupirant sans porter plus loin le fond de sa pensée.
Il me connaissait bien. Inutile de m’asséner de remarques prétendument logiques ou de chercher à me convaincre, c’était peine perdue. Kerian était mon cousin le plus proche. Nous avions grandis ensemble dans la famille Malkarian. Lui était le fils de Nora Malkarian dit la tarentule, la sœur de mon père Godric Malkarian. Ma mère, Lise Malkarian et lui avaient été capturés lors de la grande battue de 1714. On dit qu’ils restèrent enfermés cinq années durant dans les jaules royales avant de succomber assoiffés et fous… C’était vrai.
_Là ! Regarde !
Je m’arrêtais, observant la direction que Kerian m’indiquait. Le reflet des lampadaires de la rue dans la brume obstruait ma vision. Je fronçais les sourcils et aiguisaient mes sens. Un bruit régulier de ferraille dérangeait le calme nocturne. Un vélo. Le vent s’engouffra dans mon dos et dispersa les vapeurs humides. C’était un garçon. Il tournait sur son vélo et s’amusait à faire de cercles de différentes tailles sur le sol neigeux. Je sentis l’appétit grandir en moi, un goût sucré éveillait mon palais. Nous nous rapprochâmes de l’enfant avec autant de naturel que possible, nous efforçant d’oublier la soif qui nous menait. Lorsque nous fûmes à quelques pas, le garçonnet nous fixa en souriant. Je m’approchais pour le saisir, mais mes sens m’alertèrent assez tôt pour simuler le rattrapage d’une chute.
_Loris ! Qu’est- ce que tu fais encore dehors ? Tu ne vois pas qu’il fait nuit ? Hurla sa mère, en l’empoignant fermement par le bras. En plus, tu as failli tomber !
Sur le palier, une dizaine de personnes s’amassaient, alertés par les cris de la maîtresse de maison. Elle me lança un sourire forcé en signe de reconnaissance avant de reprendre son laïus de morale. Je serrais les dents aussi fort que possible, les faisant crisser douloureusement. Un dixième de secondes m’avait séparé de mon encas. La porte de la maison se referma lourdement. Je me tournais vers Kerian dont le sourire crispé en disait long sur son état de manque.
_Très bien… Allons-y, finis-je par lâcher par dépit.
Je posais une dernière fois les yeux sur la porte par laquelle avait disparu l’enfant. Aucun doute, les Malkarian étaient maudits. Nous revînmes sur nos pas, tout en accélérant l’allure. Depuis quelques semaines que la nourriture se faisait rare, Kerian élaborait des plans B pour nous tenir en semi vie jusqu’à ce que les beaux jours reviennent. Il tourna à l’angle de l’avenue Lauter et du boulevard Cuvier, courant plus qu’il ne marchait à présent. Après quelques minutes d’un silence glacial, il s’arrêta.
_Here it is! S’exclama-t-il, fier de sa trouvaille.
Le panneau « Banque du sang » sur la porte était écrit en rouge sur fond blanc, toute une symbolique. Kerian s’élança et atteignis le premier étage en un bond avant de grimper sur la gouttière comme un lézard. Lorsqu’il arriva au troisième étage, il me fit signe de le rejoindre et d’un coup bref, il fracassa l’une des fenêtres. Nous nous faufilâmes à l’intérieur sans un bruit, vérifiant qu’aucune alarme ne s’était déclenchée. Arrachant sans mal un bout de verre resté planté dans sa main, il partit en sautillant vers la chambre froide, les yeux brillants de désir. Je le suivais sans envi, déplorant par avance l’affreux butin que nous allions consommer. Un court instant, je me pris à espérer qu’un employé aurait fait des heures supplémentaires et nous donnerait le loisir de nous nourrir convenablement, mais cette idée saugrenue s’évanouit dans la pièce vide et sombre où s’imposait la grande porte de la chambre froide. Un lit avec accoudoir pour le prélèvement, quelques seringues dans des plastiques à recycler, des tubes soigneusement rangés sur le côté du bureau et quelques papiers dispersés dans un rangement ; les seuls signes d’activité humaine dans cette petite pièce, à présent complètement déserte. Je soupirais, laissant mes rêves de sang chaud s’envoler.
_Alors, A+, me dit-il en me lançant nonchalamment la poche de sang frais après avoir tiré la porte de la chambre froide.
_Atroce. Ce sera pour Nora.
_A- alors… Essaya-t-il en jaugeant ma moue boudeuse. Très bien. J’imagine que c’est non donc… Euh… Voyons voir… B ? O ?
Je me raclais la gorge. La soif s’intensifiait autant que le dégoût des choix qu’il m’offrait.
_Ah ! Tiens, j’ai trouvé ! La perle rare ! Il n’en reste qu’un ! AB+, s’exclama-t-il en me tendant le sachet.
_Génial, répondis-je peu convaincu en le prenant.
La seule température du liquide venait à anéantir mon appétit. Kerian, lui, s’était emparé de tous les sachets de A négatif et les aspirait goulument en inondant le sol. Attiré par l’odeur, je finis par ouvrir le mien, portant le plastique à ma bouche sans grande conviction. Le liquide s’écoula lentement dans la poche et finit par atteindre mes lèvres. Il était gelé, mais la soif était plus forte. Je me forçais à boire une bonne gorgée avant de reposer la poche. Derrière la froideur, apparut le goût sucré et enivrant du sang. Je frissonnais de plaisir et m’emparait à nouveau du précieux liquide. Mon esprit s’éveilla à de nouvelles sensations. J’étais transporté dans un monde au parfum fruité et aux couleurs chatoyantes. Derrière un drap devant moi, trop loin de moi pour que je puisse l’atteindre se dévoilaient les contours d’un corps féminin qui dansait langoureusement, stimulant encore ma soif. Ce monde exaltant disparaissait au fur et à mesure que le goût du sang s’estompait dans ma bouche. Je saisis à nouveau la poche et, sans me forcer, en bus le contenu d’une traite, passant encore ma langue le long du plastique pour n’en perdre aucune goutte. Ma vision reprit. Une explosion de saveurs pour un pur moment de bonheur.
_Amaël ça suffit ! Tu vas finir par dévorer le plastique ! Tu vois, ce n’est pas si mauvais !
La voix de mon cousin était lointaine, presque inaudible. Mes sens étaient tout à ce sang délicieux qui submergeait ma gorge, réchauffant et tendant mes muscles au passage de la moindre goutte. Je continuais à serrer la poche dans mes doigts pour en soutirer la substance, si bien qu’elle se froissa dans ma main comme un vulgaire journal.
_Oh ! Amaël ! Réveille-toi !
Kerian me pris par le bras pour m’obliger à redescendre sur terre. Je saisis sa main et faillit la broyer sous l’effet d’une force incontrôlable.
_Tu es dingue ! Hurla-t-il en me regardant furieux.
Je l’observais un instant, sortant de mon état catatonique aussi surpris que pris au dépourvu. Dans ma bouche subsistait encore le goût sucré de ce sang unique qui m’avait fait perdre mes sens. Les sirènes de police qui retentirent devant le bâtiment eurent tôt fait de me ramener à la réalité. Oubliant l’incident qui venait de se produire, Kerian s’élança dans le couloir en direction des escaliers. Je le suivais jusqu’au quatrième étage où nous sortîmes par une fenêtre à l’arrière du bâtiment. N’égalant en rien notre vitesse de course, les policiers abandonnèrent la poursuite dans les rues sombres et embrumées. En quelques minutes, nous atteignîmes la lisière de la ville et le manoir de la famille Malkarian. Sur le pas de la porte, la Tarentule nous attendait avec son sourire figé, mystérieux et glacial. Kerian lui porta les poches de sang que nous avions récupéré et fila dans sa chambre sans un regard vers moi.
_Des poches, encore… Marmonna Nora en mordant dans le plastique sans prendre la peine de l’ouvrir.
Je montais à mon tour retrouver mon univers sous les toits. Je m’étendis sur le lit de soie richement brodé, délassant mes muscles engourdis par la course. Tout à coup je m’aperçu que je tenais encore quelque chose dans ma main. Mes doigts étaient restés crispés sur la poche que j’avais consommée à la banque du sang. Je défroissais le plastique et lisait à voix haute les inscriptions au marqueur.
_AB+.
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